Questionnaire
Qualité préférée chez un homme : le tempérament, l'énergie
Qualité préférée chez une femme : l'intelligence
Mon idée du bonheur : être utilisé selon ses aptitudes
Principale aptitude : au mensonge
Principale inaptitude : à dire la vérité
Science préférée : la science des religions
Tendance artistique : Michel-Ange, Titien, Rubens, Makart
Société préférée : insouciante et gaie
Antipathie insurmontable : du piano mal joué
Ecrivain préféré: Schiller
Compositeur préféré : Beethoven
Livre préféré : Casanova
Instrument préféré : le quatuor à cordes
Héros préféré en poésie : Richard III
Héros préféré dans l'Histoire : Alexandre le Grand
Couleur préférée : rouge
Plat préféré : le poisson, la volaille, la salade verte
Boisson préférée : un petit vin du pays
Sport préféré : faire du théâtre
Jeu préféré : jouer avec le monde
Comment vis-tu ? pas trop mal
Ton tempérament : mélancolique
Ton trait de caractère principal : l'entêtement, j'espère
Devise : 2 X 2 = 4
JACQUES LACAN
Préface à L’éveil du printemps, collection Gallimard
Ainsi un dramaturge aborde en 1891 l’affaire de ce qu’est pour les garçons, de faire l’amour avec les filles, marquant qu’ils n’y songeraient pas sans l’éveil de leurs rêves.
Remarquable d’être mis en scène comme tel : soit pour s’y démontrer ne pas être pour tous satisfait, jusqu’à avouer que si ça rate, c’est pour chacun.
Autant dire que c’est du jamais vu.
ARTHUR KUTSCHER
Wedekind, Leben und Werk
La dramaturgie de Wedekind est une dramaturgie à tendance lyrique, qui ne respecte pas le découpage en tableaux qui se suffisent à eux-mêmes, des concentrés de vie, qui peuvent contenir plusieurs scènes, mais également ne comporter que quelques phrases, quand il s’agit d’évoquer un climat particulièrement intense. Ainsi se constituent des moments plus ou moins autonomes, et nous ne voyons pas à proprement parler de fil conducteur : seulement les stades d’un développement, peut-être aussi une mosaïque. Il n’y a pas d’action au sens habituel. La cohésion naît d’une intensité croissante, d’une progression des événements par étapes, de l’organisation des tableaux avec leur effet de parallèle et de contrastes, ou même ceux qui n’apportent pas de mouvement sont importants. Ce qui donne à la forme sa nécessité.
HENRY DARGER
Dessins

Après sa mort, ses logeurs entrèrent dans sa chambre et, au milieu d’un fouillis indescriptible, découvrirent des milliers de pages et des centaines d’aquarelles et d’illustrations, son oeuvre, L’histoire des Vivian Girls, épisode de ce qui est connu sous le nom des Royaumes de l’Irréel, de la violente guerre glandéco-angélinienne, causée par la révolte des enfants esclaves. Il a commencé à l’écrire en 1910, traumatisé par la drame arrivé à une petite fille enlevée et violée (et par le fait d’avoir perdu la photo de cette petite fille, qu’il conservait pieusement), et il l’illustre à partir de 1918.

Tous ses dessins sont traités dans des tons doux, tendres; Darger, dessinant mal, colle ou décalque des motifs de catalogues ou d’illustrés enfantins ramassés dans les poubelles. Il ignore la perspective, déroule son histoire au sein d’une même planche panoramique. Il y invente une géographie, une toponymie, des drapeaux, des uniformes inspirés de la guerre d’indépendance ou de la guerre civile. Un dessin de caverne, abri aux abîmes insondables, plein de bruits tonitruants et d’odeurs suaves, est envahi par l’encre noire qui dévore toute la page.
On évoquera tour à tour Goya, Callot, Norman Rockwell, les frères Chapman ou Glen Baxter; mais c’est Sade qu’il faudrait appeler à la rescousse.

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