L'ÉVEIL DU PRINTEMPS


"Je commençais à écrire sans aucun plan, avec l'intention d'écrire ce qui m'amusait. Le plan de la pièce s'établit après la troisième scène et combina des expériences personnelles et celles de mes camarades de classe. Presque chaque scène correspond à un événement réel."
F. Wedekind, Correspondance

Aborder L’éveil du printemps, c’est tirer le fil non pas d’une histoire, mais de plusieurs, c’est se confronter à une langue et à une écriture qui s’autorisent absolument tout : la tragédie, la poésie, le pathétique, l’humour…

Dans L’éveil du printemps, Wedekind fait état de cette période si particulière où l’enfant se meut en adulte. Il est bien question ici de mutation.
Mutation des corps mais aussi des âmes, l’inconscient commence à peine à livrer ses secrets et la conscience doit s’accommoder de la dure réalité des mystères de la procréation. Ce sont des questions concrètes. Ici, c’est à chacun à prendre son parti, à se débrouiller non comme il veut mais comme il peut.
Ne comptez pas sur les parents pour éclairer, dire comment ça se passe ou comment on fait : une cigogne, et l’affaire est dans le sac !
Nous sommes au printemps, les fleurs sont là, pas les fruits.

Melchior, Wendla, Moritz, Ilse, Martha, Hans, Théa, Ernst : voilà les héros (les victimes ?) de cette Kindertragödie.
Martha prie pour qu’on ne la batte plus, tandis que Wendla, elle, rêve de connaître la douceur du fouet. Au soleil couchant, deux jeunes garçons s’embrassent, ils se projettent dans l’avenir, Hans se verrait bien millionnaire, Ernst, lui, pasteur avec femme et enfants.
Moritz avoue son ignorance quant aux « mystères de la vie », Melchior s’improvise professeur d’éducation sexuelle.
Ilse est depuis longtemps passée de la théorie à la pratique, mais déjà, elle regrette la douceur des goûters d’anniversaire.
C’est que le printemps n’épargne pas nos personnages, deux d’entre eux trouveront même la mort. Pourtant Wedekind insiste et déplore « En travaillant, je me suis mis en tête de ne perdre l’humour dans aucune scène, si grave fût-elle… On ne veut toujours y voir aucun humour. » L’humour, voici une indication précieuse qui amène une véritable relecture de la pièce.

Publiée en 1891, la pièce fit scandale et dût négocier avec la censure, on y voyait une œuvre prompte à exciter la lubricité du spectateur. Depuis on la comprend mieux.
Brecht voyait en Wedekind un moraliste. Sous l’aspect sulfureux de la pièce, il est effectivement question de morale, mais aussi de dénonciation. C’est tout le système de la bonne éducation prussienne qui est mis à mal. L’ignorance est le pire des vices et la réalité doit être acceptée telle qu’elle est, fût-elle non conforme à nos désirs.
Pourtant Wedekind ne se fait pas théoricien ni pourfendeur d’une cause, il agit toujours en poète. Avec Lulu, L’éveil du printemps est un de ses plus beaux poèmes dramatiques. Comme toutes les grandes œuvres, elle n’en finit pas de fasciner et de livrer ses secrets, ou plutôt de les garder jalousement. S’embarquer dans L’éveil du printemps, c’est accepter de faire un voyage dont on ignore la destination, c’est prendre tous les risques, à commencer par celui de se perdre.
Guillaume Vincent

L'ÉVEIL DU PRINTEMPS - Note d'intention


Dans mes précédents spectacles, j’ai souvent cherché à redéfinir les frontières, à exciter les paradoxes, à brouiller les pistes entre acteur et personnage, réalité et fiction.
En abordant L’éveil du printemps, je voudrais continuer à creuser ce sillon.

Une question se pose souvent : comment faire jouer des enfants de 14 ans à des acteurs qui en ont le double ?
Ce n’est pas un choix par défaut, c’est un parti pris de mise en scène. Cet écart est une force, un véritable appui de jeu. Il ne sera pas question d’imitation. Je voudrais solliciter des acteurs qui en restant ce qu’ils sont, laissent entrevoir et deviner l’enfant qu’ils ont été. Il n’y a pas de prise de pouvoir de l’un sur l’autre.
Kantor dans La classe morte, avait confié les rôles de petits écoliers à des acteurs très âgés. Dans leurs dos, on apercevait le cadavre de leur enfance. Ici la distance est moins grande, mais le dialogue reste le même.

En parcourant la pièce, je sens comme un élan, une vitalité, quelque chose de pulsionnel dont il faudrait rendre compte. Je voudrais qu’on puisse entendre le mouvement intérieur des acteurs (le battement du cœur, le sang dans les tempes), que chaque scène s’ouvre comme après une course et que l’essoufflement soit palpable. Je voudrais aussi que la sensualité s’exprime pleinement.
Il me semble que pour raconter l’enfance, il faudrait en passer par le corps, le corps parlé mais aussi le corps en mouvement, le corps dansé.
Pour la première fois, je souhaite associer mon travail à celui d’un chorégraphe. David Wampach, danseur et chorégraphe a souvent exploré au fil de ses spectacles, le rapport du groupe face à l’individu, il a aussi travaillé sur une mise en jeu de l’intimité.
En l’associant à cette création, j’aimerais explorer le mouvement, de manière moins cérébrale, moins narrative. Je voudrais donner vie à ce groupe d’enfants autrement qu’à travers le texte et les dialogues, que dans l’interstice des scènes toute la place soit faîte au mouvement et à la danse pour retrouver la palpitation, le bouillonnement qui semble interne au texte.

La musique et le son auront aussi une place importante. Olivier Pasquet qui travaille à l’IRCAM, a souvent travaillé sur des formes de théâtre musical, récemment il a travaillé avec Aperghis pour sa pièce Machination. Il signera la bande-son de L’éveil du printemps.

Visuellement, j’imagine créer pour les acteurs un immense terrain de jeux. Terrain escarpé fait de bosses, de trous, de points d’eau, d’échafaudages... Un espace uni qui puisse évoluer, évoquer successivement une forêt, une décharge publique, un cimetière…recréer le rythme et l’atmosphère des saisons : l’été, l’automne, l’hiver, le printemps. Ce sera proche des dessins d’Henry Darger.

Les nombreux commentateurs de L’éveil du printemps et je pense particulièrement à Freud et Lacan, ont surtout insisté sur le ressenti des enfants, sur l’effet que produit sur eux l’éveil de la sexualité. Dans ces analyses, le caractère répressif joué par les parents et les valeurs de l’éduction bourgeoise sont relégués au second plan. C’est un aspect essentiel de la pièce. C’est malgré tout l’aspect qui m’intéresse le moins, il m’apparaît presque désuet. En travaillant à adapter la pièce, j’ai cherché à minimiser au maximum le rôle des parents, à les faire exister mais comme en hors champs, en tout cas à ne plus les rendre responsables de tous les maux de leurs enfants. C’est un parti pris radical. Mais il me semble que les choses ont radicalement évolué sur ces questions-là. Une cigogne n’est plus une hypothèse crédible, un clic suffit pour avoir une explication beaucoup plus plausible et plus détaillée, la preuve par l’image.
En travaillant avec des lycéens, je me suis rendu compte que les drames qui parcouraient la pièce (suicide, avortement, incarcération en maison de correction…) n’avaient rien perdu de leur actualité. Comme dans la pièce, on assiste à une faillite du système éducatif, simplement on n’éduque plus les enfants aujourd’hui comme il y a un siècle.
Je voudrais parler des enfants d’aujourd’hui.

L’écriture de Wedekind est radicale, il n’y a pas de complaisance, L’éveil du printemps flirte avec la cruauté, mais n’oublie jamais l’humour, la pièce s’autorise le lyrisme, mais ce n’est pas un lyrisme de pacotille. Les personnages ont des aspirations, encore faut-il qu’ils parviennent à résoudre leurs contradictions.
L’éveil du printemps : le titre porte en lui la problématique de la pièce. Éveil de la conscience, de la sensualité, de la sexualité…
Comment négocier le virage ?
C’est l’âge où l’on n’est plus un enfant, on perd officiellement son statut d’innocent, mais ce statut n’a-t-il pas toujours était galvaudé ?
Le printemps : aucune saison ne connaît tant de bouleversements.
Guillaume Vincent

WEDEKIND, LACAN, KUTSCHER, DARGER

FRANCK WEDEKIND
Questionnaire
Qualité préférée chez un homme : le tempérament, l'énergie
Qualité préférée chez une femme : l'intelligence
Mon idée du bonheur : être utilisé selon ses aptitudes
Principale aptitude : au mensonge
Principale inaptitude : à dire la vérité
Science préférée : la science des religions
Tendance artistique : Michel-Ange, Titien, Rubens, Makart
Société préférée : insouciante et gaie
Antipathie insurmontable : du piano mal joué
Ecrivain préféré: Schiller
Compositeur préféré : Beethoven
Livre préféré : Casanova
Instrument préféré : le quatuor à cordes
Héros préféré en poésie : Richard III
Héros préféré dans l'Histoire : Alexandre le Grand
Couleur préférée : rouge
Plat préféré : le poisson, la volaille, la salade verte
Boisson préférée : un petit vin du pays
Sport préféré : faire du théâtre
Jeu préféré : jouer avec le monde
Comment vis-tu ? pas trop mal
Ton tempérament : mélancolique
Ton trait de caractère principal : l'entêtement, j'espère
Devise : 2 X 2 = 4

JACQUES LACAN
Préface à L’éveil du printemps, collection Gallimard

Ainsi un dramaturge aborde en 1891 l’affaire de ce qu’est pour les garçons, de faire l’amour avec les filles, marquant qu’ils n’y songeraient pas sans l’éveil de leurs rêves.
Remarquable d’être mis en scène comme tel : soit pour s’y démontrer ne pas être pour tous satisfait, jusqu’à avouer que si ça rate, c’est pour chacun.
Autant dire que c’est du jamais vu.

ARTHUR KUTSCHER

Wedekind, Leben und Werk

La dramaturgie de Wedekind est une dramaturgie à tendance lyrique, qui ne respecte pas le découpage en tableaux qui se suffisent à eux-mêmes, des concentrés de vie, qui peuvent contenir plusieurs scènes, mais également ne comporter que quelques phrases, quand il s’agit d’évoquer un climat particulièrement intense. Ainsi se constituent des moments plus ou moins autonomes, et nous ne voyons pas à proprement parler de fil conducteur : seulement les stades d’un développement, peut-être aussi une mosaïque. Il n’y a pas d’action au sens habituel. La cohésion naît d’une intensité croissante, d’une progression des événements par étapes, de l’organisation des tableaux avec leur effet de parallèle et de contrastes, ou même ceux qui n’apportent pas de mouvement sont importants. Ce qui donne à la forme sa nécessité.

HENRY DARGER

DessinsLe vieil homme est mort en 1973, à 81 ans, à l’hospice. Plongeur à la cuisine d’un hôpital, il avait vécu 40 ans dans une seule chambre d’une pension de famille; sans héritiers, il légua tous ses biens à ses logeurs. Orphelin de mère à 4 ans, surnommé “Crazy” dès son enfance, il fut placé à 8 ans en pension, puis à 12 ans, surpris en train de se masturber en public, dans une institution pour handicapés mentaux: il semble y avoir subi les pires sévices, et il s’en enfuit à 17 ans quand son père meurt. Très dévot, considéré comme un peu “simplet” par ses voisins, il n’eut qu’un seul ami, aussi marginal que lui, et vécut en reclus dans sa chambre; sa requête d’adoption d’une petite fille fut refusée. Il était aussi obsédé par la météo (comme Kosek).

Après sa mort, ses logeurs entrèrent dans sa chambre et, au milieu d’un fouillis indescriptible, découvrirent des milliers de pages et des centaines d’aquarelles et d’illustrations, son oeuvre, L’histoire des Vivian Girls, épisode de ce qui est connu sous le nom des Royaumes de l’Irréel, de la violente guerre glandéco-angélinienne, causée par la révolte des enfants esclaves. Il a commencé à l’écrire en 1910, traumatisé par la drame arrivé à une petite fille enlevée et violée (et par le fait d’avoir perdu la photo de cette petite fille, qu’il conservait pieusement), et il l’illustre à partir de 1918.Darger nous montre des scènes d’une brutalité épouvantable, mais où les personnages sont angéliques, petites filles modèles dans des cadres idylliques, au visage toujours identique, sans expression, sans individualité. Ses tableaux apocalyptiques ne sont que violence, sévices, étranglements, éviscérations. Sur l’un d’eux (détail ci-dessus), digne d’un Massacre des Innocents, le sang coule à flot, les petites filles sont pendues, éventrées, poignardées, crucifiées (l’une la tête en bas), étranglées par des lassos; au milieu trône un dessin anatomique de viscères emprunté à une encyclopédie médicale. Le thème essentiel est bien sûr la lutte du bien et du mal, de la chrétienté et du paganisme, des petites filles pures et des affreux soldats ennemis; c’est la perte de l’âge d’or et les efforts pour le retrouver par le martyre, par l’accession à la sainteté.

Tous ses dessins sont traités dans des tons doux, tendres; Darger, dessinant mal, colle ou décalque des motifs de catalogues ou d’illustrés enfantins ramassés dans les poubelles. Il ignore la perspective, déroule son histoire au sein d’une même planche panoramique. Il y invente une géographie, une toponymie, des drapeaux, des uniformes inspirés de la guerre d’indépendance ou de la guerre civile. Un dessin de caverne, abri aux abîmes insondables, plein de bruits tonitruants et d’odeurs suaves, est envahi par l’encre noire qui dévore toute la page.

On évoquera tour à tour Goya, Callot, Norman Rockwell, les frères Chapman ou Glen Baxter; mais c’est Sade qu’il faudrait appeler à la rescousse.

ÉQUIPE ARTISTIQUE

GUILLAUME VINCENT
(Metteur en scène)
Avant d’entrer à l’école du TNS dans la section Mise en scène en 2001, il obtient un DEUST d’études théâtrales et une Licence de cinéma. Il monte La double inconstance de
Marivaux (présenté à la biennale du Théâtre du Gymnase en 1999.)À Marseille, il a joué sous la direction d’Hubert Colas.
Dans le cadre de sa scolarité au TNS, il a suivi des stages avec Stéphane Braunschweig, Roméo Castelluci, Krystian Lupa, Daniel Jeannetteau et Olivier Py.
Il co-adapte avec Marion Stoufflet et met en scène Les Vagues de Virginia Woolf en 2002, repris dans le cadre du Festival Mettre en Scène au TNB en novembre 2004. Lors de sa dernière année d’école, il met en scène La Fausse suivante de Marivaux, repris en tournée d’août à décembre 2005, notamment au Théâtre du Peuple à Bussang et au
Théâtre de la Cité Internationale à Paris… En 2005 toujours, il participe au Festival Premières au TNS pour Je crois que je ne pourrais jamais, un spectacle conçu d’après Le diable probablement de Robert Bresson.
Il joue sous la direction de Vincent Macaigne dans Requiem 2.
Il met en scène en 2006, Nous, les héros de Lagarce au TNS, repris notamment au CDN d’Orléans.
Il met en scène au Festival Berthier 07, Histoire d’amour (Derniers chapitre) de Lagarce.
En 2008 il participe à de nombreuses performances avec le groupe Il faut brûler pour briller.
Il est en préparation de l’Opéra L’étrangère, livret de Bastien Gallet sur une musique de Frédéric Verrières. Projet avec le théâtre des Bouffes du Nord, 2009. Il sera aussi artiste associé de la Comédie de Reims, direction Ludovic Lagarde.

DAVID WAMPACH
(Chorégraphe)
Étudie la médecine à l’Université de Montpellier (96-97), le théâtre à l’Université d'Aix-en-Provence (98) et au conservatoire de Marseille (98), puis la danse. Suit les formations dispensées par la compagnie Coline à Istres (99), le centre chorégraphique national de Montpellier dirigé par Mathilde Monnier, la formation ex.er.c.e. (00), et enfin à P.A.R.T.S. dirigé par Anne Teresa de Keersmaeker, à Bruxelles (01). A l’occasion de stages, il rencontre les pratiques de Steve Paxton, Lisa Nelson, Julyen Hamilton, Vera Mantero, Mark Tompkins, Patricia Kuypers et Simone Forti. Suit la formation de culture chorégraphique proposée par Laurence Louppe (de 2004 à 2006). Travaille avec Anne Lopez, Thierry Baë, Mitia Fedotenko, Christian Bourigault, Mathilde Monnier, Julie Brochen, Odile Duboc, João Fiadeiro, Alain Michard, Catherine Contour, Christian Rizzo.
Il construit sa démarche personnelle qu’il inscrit dans l’association Achlès avec lambda if I include myself, kappa the piece itself (2001), créée à Bruxelles, D ES R A (2003), duo cosigné avec Pierre Mourles, circon c is (04), lauréat du concours Solo Mio et de la Biennale des jeunes créateurs d’Europe et de Méditerranée, il crée BASCULE (2005).
En 2007, il présente QUATORZE, au festival Montpellier Danse 2007.
En 2008, lors des rencontres chorégraphiques de Saint-Denis et du Festival de Danse d’Uzès, il propose AUTO, sa dernière création.

AUTO
AUTO
QUATORZE


OLIVIER PASQUET

(Créateur son)
Olivier Pasquet est compositeur de musique électronique et producteur. De 1996 à 1999, il poursuit des études de composition à Cambridge où il apprend aussi l’écriture électroacoustique. Depuis, il se consacre à la composition avec de multiples commandes. Il s’intéresse particulièrement à l’algorithmique et à l’interprétation à l’aide de méta-systèmes compositionnels basés sur des principes philosophiques généralisés tels que l’harmonie générale. Il mène une recherche sur l’écriture du texte sonore ou parlé dans le théâtre et la musique. Depuis 1999, à l’IRCAM et ailleurs, il collabore avec des compositeurs dans la réalisation informatique et électroacoustique de leurs projets. Il a notamment collaboré avec Georges Aperghis, Brice Pauset, Mauro Lanza, Ludovic Lagarde, William Forsythe, Rand Steiger… Il fait aussi de la musique Electronica ou IDM.
Depuis 2006, il enseigne les arts intéractifs et le design computationel à l’ENSAD.
Avec François Sarhan, il forme le groupe de musique électronique Jacqueline. Il était un des instigateurs du festival alternatif ResOFFnance et est l’organisateur du workshop européen Max/MSP/Jitter en 2006 avec Andreas Breitscheid au FNM, Stuttgart.
Plus d'informations sur www.opasquet.fr/

INTEPRÈTES :

ÉMILIE INCERT-FORMENTINI

Avant d’intégrer l’École du TNS en 1999, elle a suivi les formations de l’École du Rond-Point des Champs Élysée et de l’École de Chaillot. Elle a travaillé avec Abbes Zahmani et Michelle Marquais dans D’honorables canailles.
Sortie de l’École en 2002, elle intègre la troupe du TNS et joue dans La Famille Schroffenstein de Kleist, créée par Stéphane Braunschweig et sous la direction de Laurent Gutmann dans Nouvelles du Plateau S. de Oriza Hirata.
Elle travaille ensuite avec Yann-Joël Collin dans Violences de Didier-Georges Gabily (2003), avec Hedi Tillette de Clermont Tonnerre dans Marcel B. (2004) et avec Manon Savary dans L’Illusion comique de Corneille (2006).
En 2006, elle joue dans Nous, les héros et Histoire d’amour de Lagarce, mise en scène de Guillaume Vincent.

FLORENCE JANAS

Elle entre au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris en 2001.
Depuis sa sortie de l’école, elle a joué sous la direction de Gilberte Tsaï (Le Gai savoir, Villeggiatura de Bailly et Valletti), Christian Benedetti (La Trilogie de Belgrade de Biljana Srlbanovic et Stop the tempoI de Gianina Garbunariu.), Jean-Baptiste Sastre (Le chapeau de paille d’Italie de Labiche)
Elle joue plusieurs fois sous la direction de Guillaume Vincent dans La double inconstance de Marivaux, Nous, les héros et Histoire d’amour de Lagarce.
Au cinéma, elle a joué dans La ville est tranquille de R. Guédigian, Les parallèles de Nicolas Saada et L’endroit idéal de Brigitte Sy. À la télévision, elle joue dans Le grand Charles de Bernard Stora.
En 2007, elle est jeune talent ADAMI à Cannes, elle tourne à cette occasion un court-métrage sous la direction de Matthieu Amalric : Le père Noël et la pizza.
Cette saison, elle joue dans Ivanov de Tchekhov, mise en scène de Philippe Adrien, elle sera à l’affiche de la Comédie-Française pour les Précieuses ridicules de Molière, mis en scène par Dan Jemmett.


PAULINE LORILLARD

Avant d’entrer à l’École du TNS en 2001, elle a suivi les cours de théâtre de la classe professionnelle du Conservatoire National de région de Bordeaux.
À sa sortie de l’école, elle intègre la troupe du TNS et joue à trois reprises sous la direction de Stéphane Braunschweig, dans Brand d’Ibsen, Les trois sœurs de Tchekhov et récemment dans Le Tartuffe de Molière.
Elle joue à deux reprises sous la direction de Guillaume Vincent dans Les vagues de Virginia Woolf et La fausse suivante de Marivaux.
Elle a également joué dans Corées, une création de Balazs Gera ainsi que dans L’Objecteur de Michel Vinaver mis en scène par Claude Yersin.
On peut la voir dans le court-métrage de Raphaëlle Rio, Le Sommeil d’Anna Caire.
Cette saison, elle jouera au Théâtre National de Chaillot dans une mise en scène de Vincent Macaigne, Idiot ! d’après Dostoïevski.

NICOLAS MAURY
Il suit des études au Conservatoire National de Région de Bordeaux avant d’intégrer le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris en 2001.
Il joue à de nombreuses reprises sous la direction de Robert Cantarella (La Maison des morts, Ça va de Minyana, Hyppolite de Garnier, La jalousie du barbouillé de Molière, Une belle journée de Renaude.), de Florence Giorgetti (Dormez je le veux de Feydeau, Voilà de Philippe Minyana), Philippe Minyana (On ne saurait penser à tout de Musset, Suite de mis en scène par l’auteur.) Il joue aussi avec Frédéric Fisbach, Les feuillets d’Hyptnos de René Char, pour le festival d’Avignon 2007.
Il joue deux textes de Lagarce, avec Guillaume Vincent, Histoire d’amour et Nous, les héros.
Au cinéma, il a joué dans Ceux qui m’aiment prendront le train de Patrice Chéreau, Question de choix de Thierry Binisti, Les Amants réguliers de Philippe Garrel, Backstage d’Emanuelle Bércot, Paris, je t’aime d’Olivier Assayas, La question humaine de Nicolas Klotz, Faut que ça danse ! de Noëmie Lvovsky, dans les courts-métrages d’Antonio Hébrard et Mikaël Buch. Il sera prochainement à l’affiche du film Les collégiens de Riad Sattouf.

JUDITH MORRISSEAU
Avant d’entrer à l’Ecole du TNS en 2001, elle suit la formation de l’ENSATT à Lyon.
En 2004, elle joue dans Qui ne travaille pas ne mange pas, revue de théâtre au goulag, conçu et mis en scène par Judith Depaule (Théâtre de Gennevilliers), qu’elle retrouve en 2008 pour le spectacle Gagarine.
En 2005, elle participe à une mise en espace de Paysage sous surveillance de Heiner Müller réalisée par Aurélia Guillet dans le cadre du Festival Premières. Elle joue sous sa direction dans Penthésilée Paysage d’après Kleist et Müller, puis dans La maison brûlée de Strindberg. Elle joue aussi sous la direction de Claude Duparfait dans Titanica de Sébastien Harrisson.
Elle chante et joue dans La Perichole d’Hoffenbach, mise en scène de Julie Brochen, créer en juillet 2007 au festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence.

PHILIPPE ORIVEL

Il entre à 14 ans au Conservatoire Régional de Paris en classe de clavecin, il y obtient un prix de Formation Musicale en 2002. Parallèlement à ses études musicales, il étudie l'art dramatique au Conservatoire du VIIème arrondissement de Paris avec Daniel Berlioux de 1999 à 2001.
Il travaille depuis 2002 avec diverses compagnies théâtrales, comme comédien, compositeur et musicien, avec notamment Sylviane Fortuny et Philippe Dorin, Ils se marièrent et eurent beaucoup…, Guillaume Vincent, Je crois que je ne pourrai jamais, Cyril Bourgois, Zmorda Chkimi, Compagnie nue comme l'œil, François Xavier-Frantz dans Ma Bouche de Chien et Le ciel, mon amour, ma proie mourante de Werner Schwab et avec Nadia Vadori dans Motion&Motion, création de danse.
Il pratique plusieurs instruments d musique, comme le piano, le clavecin, l'accordéon, le violon et la guitare mais aussi le chant. Il se produit régulièrement en concert solo et dirige un festival de musiques actuelles dans la région lorraine.

CYRIL TEXIER
Avant d’intégrer l’Ecole du TNS en 2001, il suit les cours d’interprétation à l’Ecole du Théâtre National de Chaillot. À sa sortie de l’école, il joue sous la direction de Claude Duparfait (Titanica de Sébastien Harrisson), Aurélia Guillet (Penthésilée paysage de Kleist et La maison brûlée de Strindberg), Matthew Jocelyn (L’architecte de David Greig.)
Il joue dans Je crois que je ne pourrais jamais d’après Bresson et dans Les vagues de Virginia Woolf, mis en scène par Guillaume Vincent. Sous la direction d’Hubert Colas, il joue dans Hamlet de Shakespeare et dans Sans faim 1 et 2 mise en scène de l’auteur.
Récemment, il a joué dans République de Pierre-François Pommier, mise en scène de l’auteur.
Cette saison, il jouera Des couteaux dans les poules de David Harrower, mise en scène par Thibault Lebert au TNBA

ÉQUIPE TÉCHNIQUE :


ALEXANDRE de DARDEL
(Scénographie)
Architecte de formation (diplômé de l’École Spéciale d’Architecture). Il a collaboré au bureau d’études de décors du théâtre des Amandiers de Nanterre de 1992 à 1994, puis à celui du théâtre du Châtelet de 1994 à 1996.
Depuis 1995, il collabore à la création de toutes les scénographies du metteur en scène Stéphane Braunschweig.
Il travaille régulièrement avec Laurent Gutmann mais aussi Antoine Bourseiller , Noël Casale, Vincent Ecrepont, Cécile Backe, François Wastiaux, Alain Ollivier, Yves Adler…
Récemment il a travaillé avec Jean-François Sivadier sur l’opéra Woyzeck d’Alban Berg, à l’Opéra de Lille. Il a aussi travaillé comme chef décorateur pour le cinéma dans Andalucia d’Alain Gomis.

MARION STOUFFLET
(Dramaturgie)
Après un DEA d’Études Théâtrales, une maîtrise d’anglais et une licence de philosophie, elle entre dans la section Dramaturgie de l’école du TNS en septembre 2001.
Dans le cadre de sa scolarité, elle a été stagiaire auprès de G.B. Corsetti et de R. Cantarella. Dans le cadre du Festival Frictions à Dijon en 2003, elle a été l’assistante à la mise en scène de T. Preston sur King Lear de Shakespeare. Elle a aussi travaillé comme régisseur plateau sur Voyage de Dumbtype au REDCAT (Los Angeles).
À la sortie de l’école, elle reprend le travail d’adaptation du roman de V. Woolf, Les vagues et collabore à La fausse suivante mise en scène par G. Vincent.
Elle travaille avec J.F. Peyret sur Les Variations Darwin créées en2004 à Chaillot et poursuit cette collaboration lors de sa création en juillet 2005 du Cas de Sophie K, au Festival d’Avignon.
En 2006, elle entame une collaboration avec Ludovic Lagarde sur Une Pièce de sport de Jelinek.