PRINTEMPS-ÉTÉ


L’éveil du printemps est né d’un précédent projet : Printemps-Été

L’idée de départ, c’était de travailler au sens large sur le thème de l’enfance en créant une sorte de série théâtrale, visuelle, sonore. À l’origine, un metteur en scène et sept comédiens. Viennent s’ajouter ensuite un chorégraphe, puis un réalisateur, et enfin une photographe.
3 résidences ont déjà eu lieu, donnant naissance à 3 épisodes :
Forêt D.88, un film qui retrace la première étape de travail au cœur d’une forêt.
Anniversaire, une série de photographies sur le thème du goûter d’anniversaire.
Printemps, un workshop théâtral, musical, dansé…
3 épisodes, à la forme et au support différents qui peuvent êtres appréciés indépendamment même s’il existe un lien, une continuité entre ses étapes.

Anniversaire (photographies de Valérie Archeno)





(...)

HISTOIRE D'AMOUR (Derniers chapitres)

Présenté au Festival Berthier 07, juin 2007



Un homme a écrit une pièce.
Viennent ce jour-là un autre homme et une femme et tous les trois, ils lisent ensemble ce texte – ils sont acteurs – ou ils la découvrent seulement comme on découvre le texte d’un ami.
Ce que raconte la pièce qu’à écrit le premier homme, c’est le souvenir, quelques bribes de ce que fut leur vie, ensemble, lorsqu’ils étaient plus jeunes.
Ce que raconte la pièce qu’ils découvrent, c’est la version du premier homme de l’amour qu’ils connurent et de sa destruction.
La fiction qu’il en a faite.
Le deuxième homme et la femme apportent leurs commentaires ou leurs propres souvenirs
Histoire d’amour c’est la répétition et la construction d’une histoire
Jean-Luc Lagarce

NOUS, LES HÉROS

de Jean-Luc Lagarce, Création Théâtre National de Strasbourg, Novembre 2006.




Nous, les héros et Illusions comiques, deux spectacles qui se répondent de manière troublante (c'est d'ailleurs Olivier Py qui avait créé la pièce de Lagarce, en 1997) et mettent le théâtre au coeur de leur propos, par le biais d'un groupe de comédiens. Sans que cela soit jamais narcissique - c'est bien plus fin que cela.D'abord parce que, depuis Molière, et jusqu'au magnifique film réalisé par Louis Malle à partir de l’Oncle Vania de Tchekhov, on sait qu'on ne fait pas mieux qu'un groupe d'acteurs comme échantillon humain pris dans un réseau de relations inextricables. Mais surtout parce que ce choix dessine une interrogation en profondeur sur ce que cela signifie d'être acteur, au sens plein et entier du terme - acteur de sa propre vie, et de son époque - dans un monde qui, peut-être, laisse peu de place à cette possibilité. Et Nous, les héros est justement un spectacle émouvant comme du Tchekhov, porté par une troupe de comédiens formidables, John Arnold et Annie Mercier en tête. Déclinant par tous les bouts, autour d'une longue table et d'une fête triste, ce qui se joue entre le théâtre et la vie, au point que l'on ne sait plus, à la fin, si les acteurs, en "tenue de ville", comme on dit, parlent d'eux ou de leur personnage.
Fabienne Darge - Le Monde

Déclaration d'amour au théâtre, Nous, les héros n'est pas une pièce tendre. La mesquinerie et la médiocrité y sont mieux partagées que les grands sentiments (…).Récemment sorti de l'école du TNS, le metteur en scène Guillaume Vincent a souhaité réunir pour le spectacle «une distribution aussi hétérogène que possible». La gigantesque photo de groupe en fond de scène, donne la couleur : non pas une troupe de jeunes acteurs, mais une famille disparate, avec des individus à forte présence(...)Étranges et familiers, ils sont les dignes premiers «héros» d'une «Année Lagarce», qui offrira des dizaines de manifestations en hommage à celui qui aurait dû avoir 50 ans en 2007.

René Solis - Libération

LA FAUSSE SUIVANTE

de Marivaux. Création Théâtre du Peuple, Bussang, juillet 2005.




Guillaume Vincent a joué le jeu du déguisement et de l’outrance, dans une lecture de la pièce qui se justifie pleinement, même si elle peut heurter certains spectateurs habitués à une vision plus classique ou romantique de Marivaux. Le chevalier, en paletot rouge et cuissardes de cuir noir, Lélio, coq tout emplumé de noir, les valets, Trivelin, Frontin et Arlequin, affublés de masques d’animaux ou d’attributs clownesques, la comtesse sous sa chantilly de cheveux roux : six personnages qui se retrouveront, démunis, dans l’envers du décor, en route, peut-être, vers la vérité des sentiments.(…)
L’ensemble est porté par ces six comédiens qui s’emparent de la langue de Marivaux avec une belle évidence. On réservera une mention spéciale à Pauline Lorillard(…). Le chevalier, c’est elle, et sa présence et la finesse de son jeu font que l’on peut sans risques lui prédire un bel avenir. Avec eux six, La Fausse Suivante retrouve l’acuité de sa noire lucidité sur l’éternel jeu de l’intérêt et du désir.

Fabienne Darge - Le Monde


Projetant l’intrigue de Marivaux dans l’ambiance déjantée d’une soirée techno déguisée, Guillaume Vincent réussit le tour de force de ne pas s’écarter d’un pouce du propos de son auteur tout en le chevauchant avec la plus grande des libertés. Sous les éclairs des stroboscopes, les personnages de Marivaux se mettent à tutoyer notre présent. Des valets grivois et revêches, il fait des clowns insolents et obscènes qui passent leur temps à abuser leurs maîtres, à boire de la bière et à pisser sur la scène. Quant à la « fausse suivante », celle qui se fait passer pour un homme afin de mieux approcher celui avec qui elle est censée se marier, elle nous apparaît avec justesse portant le masque d’un loup et la capeline du petit chaperon rouge.
Reste qu’entre cette évocation trash d’un squat de défoncés et une version travestie d’Alice aux pays des merveilles, le texte comme un trésor, rutile de toutes ses complexités. Et Guillaume Vincent transforme sa charge d’irrévérence en un véritable coup de maître. »

Patrick Sourd - Les Inrockuptibles

LES VAGUES

Spectacle d'après Virginia Woolf, présenté au Festival Mettre en Scène, Théâtre National de Bretagne, Novembre 2005.



" Notre vie misérable est laide, et ne revêt de splendeur, n'a de sens qu'au regard de l'amour. " V. W.

JE CROIS QUE JE NE POURRAIS JAMAIS

Spectacle d’après Le diable probablement de Robert Bresson. Festival Premières, Théâtre National de Strasbourg. Juin 2005





Guillaume Vincent, issu de la première promotion de la section mise en scène du TNS, présentait Je crois que… dans le cadre du Festival Premières à Strasbourg. En assistant à ce Work in progress, on a le sentiment que Guillaume Vincent s’inscrit dans la lignée des cinéaste de La Nouvelle Vague. Impossible de séparer le texte de l’écriture scénique. C’est brillant, avec une esthétique très personnelle, entre le cinéma (ce fut la première formation de Guillaume Vincent) et la peinture. Là encore il y aune idée scénographique qui s’impose immédiatement : un écran sur lequel sont projetées des images vidéo où s’inscrivent des mots, de brefs commentaires, des dates souvent significatives de la vie politique en France-21 avril 2002-29 mai 2005. Derrière l’écran, les acteurs nous apparaissent comme les personnages d’un tableau. Dans ce spectacle aux accents pamphlétaires, Guillaume Vincent parle de lui, de sa génération avec ses doutes, ses inquiétudes, son mal d’être. D’ailleurs, la première date qui apparaît sur l’écran est celle de sa date de naissance : 1977.

Chantal Boiron - UBU (Revue Théâtrale Européenne)

Historique de la Compagnie

La compagnie Avec le Bleu de midi et le Noir de minuit a été créée par Marion Stoufflet (dramaturge) et Guillaume Vincent (metteur en scène). Elle a été créée en 2003, alors que tous deux étaient encore étudiants à l’école du Théâtre National de Strasbourg dans la première section mise en scène-dramaturgie. À la sortie de l’école, la compagnie reprend deux spectacles créés à l’école : Les Vagues qui était une adaptation du texte éponyme de Virginia Woolf, sera repris au Théâtre National de Bretagne au Festival Mettre en scène en octobre 2004, La fausse suivante de Marivaux sera jouée au Théâtre du Peuple à Bussang en juillet et août 2005 et partira en tournée durant la saison 2005-2006 à travers toute la France (Thionville, Paris au Théâtre de la Cité Internationale, Bordeaux, Reims, Châteauroux, Martigues, Blois, Besançon…).
Guillaume Vincent mettra en scène au Festival Premières, au théâtre National de Strasbourg un workshop autour du Diable probablement de Robert Bresson, en juin 2004. Ensemble, avec Marion Stoufflet ils adaptent Nous, les héros de Jean-Luc Lagarce qui sera créé au TNS en novembre 2006, dans le cadre de L’année(s)…Lagarce. Guillaume Vincent mettra en scène par la suite Histoire d’amour (dernier chapitre) de Lagarce toujours. Le spectacle sera présenté aux Ateliers Berthier dans le cadre de Berthier 07 en juin 2007.
Ensemble ils ont aussi participé à des lectures d’auteurs contemporains, à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon en juillet 2006 et au Théâtre de l’Est Parisien pour la manifestation Vents du Nord.
Parallèlement aux activités de la compagnie Marion Stoufflet travaille en tant que dramaturge avec entre autres Jean-François Peyret, Ludovic Lagarde, Émilie Rousset…
Guillaume Vincent anime régulièrement des ateliers pour des élèves de lycée en section artistique, il a travaillé en partenariat avec Le CDN de Besançon, la Scène National de Bar-le-Duc et la Compagnie Boomrang de Michel Dydim.